La vigne en lien

54x65cm / huile sur toile

 

L’ombre déroule sa pierre de vigne,

Esquisse faite homme en une ligne,

Elle pique l’œil, crisse à tout vent,

Souffle de poussière, fleur du temps.

 

La beauté aliénée en ce corps tourmenté,

Dessine en torsades des doigts emmêlés, 

L’ambitieux sculpte de bleu ses sarments,

La matrice inventive en fera son serment.

 

Les auras enfantés des feuillages à venir,

En jaunes présages de dessins à bâtir,

Cisellent la bouteille en un nœud de festin,

C’est l’écrin de verdure, le solstice du raisin.

 

Puis la chaleur gommée pareil à l’instant,

Accompagne la marche du pénitent,

Sa besace transporte la clameur de l’été,

Volutes transmutées en présents avinées.

 

D‘une main la verdure grappillée de son vin, 

La dépouille à l’instant en frimas le matin, 

Un fouet ou l’orage sur les feuilles rougis,

Grave la clameur que tourmente l’oubli.

 

Tu respires la douceur, créatrice de ponant,

Transporte en ondées le bonheur irisant, 

La chaleur de l’envie, le souvenir radieux,

Qu’un regard amoureux reliera à nous deux.

 

Claude René Tarrit