La maison des maîtres 

60x81cm / huile sur toile

 

Abstraites, les ombres alignées traînent sur la grève leurs chaînes,

Qui par l’Éternel embrassent sans trêve les reines africaines. 

 

Des chevilles écorchées d’années de servitude, le sang noir fleurit,

D’outremer suinte l’espoir, égaré du temps de l'honteux pilori. 

 

Alors, les arbres convulsés constellent le ciel d’exotiques senteurs,

Et dans un désert l’espérance altère les voix du labeur. 

 

Cette laborieuse ondée dessinée par l’orage, passé de la mise en bière,

En maigres sillons, abreuvés par les siècles, roule en prières. 

 

De la maison des maîtres vous vous êtes emparés des entraves nouées,

Elles gardent en vos chairs les ténébreux stigmates en tourments exposés.

 

De la maison des maîtres vous vous êtes emparés des entraves nouées,

Elles gardent en vos chairs les ténébreux stigmates en tourments exposés.

 

Claude René Tarrit