Homme coco

120x45cm / huile sur toile

 

Le peuple de la plage, sans fer ni vertu,

Se hisse à l’échelle de la nature perdue,

D’apparence frêle, doigt de géant couronné,

Le périssable plumeau par les vents balloté,

Cache aux dieux de la baie l’exquise eau de coco,

Et révèle à l’humain le fruit aux cents propos,

Ils accompagnent accroupis le rectiligne chemin,

Dévorant sans vertige les faims du lendemain. 

 

L’homme solitaire, sans censure ni contrainte,

Impuissant assiste à la morne complainte,

Pathétiques les fruits en une sinistre houle,

Heurtent le sable et sur la terre roulent,

Froissée en tourbillon s’engloutit l’espérance,

Les insensés ignorent les racines de la chance,

Il s’engage sur la voie qu’ils supposent infinie,

C’est l’autre, le prisonnier de leurs médiocres vies.

 

Claude René Tarrit